Nettoyage en perspective
Lorsque j'ai créé ce blog, je n'imaginais pas que j'aurais autant de choses à raconter ni que j'aurais autant de lecteurs à me lire chaque jour. Après presque deux mois à écrire, je constate combien il est dur de retranscrire un événement de la manière la plus fidèle possible mais aussi de réussir à captiver ces lecteurs. Un vrai travail de journaliste se doit d'être impeccable et sans fautes. Je ne mettrais pas mes mains à couper sur ce deuxième point car je risquerais de finir manchot. :-)
Il est d'autant plus difficile d'écrire quotidiennement que certains jours sont plus remplis que d'autres. Je compare donc forcement mes écrits d'une fois sur l'autre et parfois je me dis que j'aurais mieux fait de ne rien écrire. Mais comme on ne déçoit pas un fan, je poste quand même. :-)
Il y a de cela de nombreuses années, Michel (un ancien volontaire), bricoleur dans l'âme, avait réussi à fabriquer une machine à laver le linge à partir d'un vieux pédalo. Deux tambours à linge remplaçaient la roue à l'avant. Il ne restait plus qu'a pédaler dix tours dans un sens puis dix tour dans l'autre (plus sûrement quelques autres tours en rab') pour obtenir un linge plus blanc que blanc. Michel était parti d'un constat que les dames qui lavaient le linge avaient les mains abîmées par la lessive et par le détergent (utilisé pour nettoyer les couches jetables à l'époque). Au fil des ans, cette machine miraculeuse fut moins utilisée puis laissée à l'abandon pour au final finir comme dépôt. Les raisons sont diverses et vont de mal de dos à une utilisation trop importante de lessive.
A la demande de Soeur Flora, notre mission de la matinée fut de la réhabiliter. Avant d'atteindre la machine à laver le linge, il nous a fallu vider la pièce de ce qu'elle contenait : des canes, des déambulateurs, une poule en train de couver ses oeufs, des vêtements, une hache, une pioche, un sac de banane (certains des ouvriers se servaient de cette pièce pour ranger leurs affaires) et bien sûr de la poussière et des cailloux.
Une fois la pièce vidée, il reste la machine à laver qui trône au milieu... Elle n'est pas rutilante mais elle paraît en bonne état. Après vérification, il faut redresser quelques dents d'un pignon et décaler celui-ci vers la gauche car la chaîne déraille sans cesse. Après un nettoyage digne d'Hercule et de ses écuries d'Augias, on distingue le blanc de la machine. On verse 3 seaux d'eau de 20 litres dans le réservoir et c'est partie pour quelques tours de pédaliers. On est vraiment bien assis et c'est agréable de laver son linge de cette manière. On verra si les dames qui s'occupent de la lessive voudront retenter l'expérience demain.
Il est maintenant 11h, cela fait trois heures que l'on travaille. Il est donc temps de faire une pause :-) De toute façon nous n'avons plus rien au programme.
Une vue de la machine avec à l'avant le couvercle ouvert contenant les deux tambours.
J'occuperais mon après-midi entre un film et la réalisation du plan du bâtiment Terre des Hommes. Un vrai travail d'architecte que je vous laisse juger par vous même.
Le plan
Vue de l'extérieur du bâtiment
On dit souvent que la Chine est l'usine du monde et on constate que c'est d'autant plus vrai dans les PVD où l'on retrouver toutes sortes d'objets à des prix cassés (par rapport à la France). Cela rime souvent avec basse qualité. Si l'on prend l'exemple du téléphone portable que j'ai acheté neuf, la batterie ne tient pas plus d'une journée... Merci qui, l'Empire du Milieu !!!
Après le repas, j'ai le droit d'enfiler mon costume de photographe pour prendre quelques enfants et salariés en photos. Chacun à mis ses plus beaux habits et c'est assez amusant à voir leur sérieux lorsqu'ils prennent la pause.