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Un jour en Haïti
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13 mai 2011

Duo après duo, mes aventures continues...

Mercredi 11 mai

Le soleil continue de briller pour le deuxième jour consécutif... Un exploit...

Je commence ma journée en me jetant à corps perdu dans les archives de l'orphelinat. Ce sont en fait des caisses avec des papiers aussi divers que variés... On y trouve aussi bien des factures datant de 2001, un CD de l'Abbé Pierre, des chants de messe, des mots, des actes de naissance, des CV... J'abandonne rapidement car il faudrait jeter une grande partie de ces papiers mais je ne peux pas prendre cette responsabilité... On attendra pour le grand feu de joie.

Je passe ensuite une partie de la matinée à retranscrire un devis sur ordinateur pour pouvoir l'envoyer par mail, à recopier des chants pour la messe de la fête des mères à la fin du mois, à faire des photocopies...

Après ça, je vais poser des moustiquaires sur les quelques fenêtres qui ont en encore besoin. Tant qu'a être dans les agraphes, j'en profite pour réparer les moustiquaires qui en ont besoin...

S'ensuit un passage à l'école avec Jérôme et un ouvrier pour évaluer le nombre de litres de peintures nécessaire pour tout peindre. J'en profite pour faire un tour dans les classes et je trouve les 6ème années sans professeur. Je leur demande où il est, ils me répondent qu'ils ne savent pas. Idem quand je leur demande quand est ce qu'il revient. Pas étonnant que ça ne les dérangent pas de rester assis à attendre sans rien faire et sans savoir ce qu'ils attendent, ils ont des cours pour ça depuis leur enfance... :-)

Le soir, nous avons de l'électricité mais plus internet, le satellite semble partie en vacances de l'autre côté de la terre.

Jeudi 12 mai

Aujourd'hui, nous devions avoir la visite de Damien de Soul of Haïti mais celui-ci a décalé sa visite d'une journée. Comme j'avais prévu de lui servir de traducteur pour cette fois-ci, je dois revoir mon programme de la journée.

Je m'en vais donc faire un peu de travail administratif dans le bureau avec Danise. Je reçois la visite de l'ingénieur que j'avais chargé d'évaluer le coût des travaux (dalle de béton, chemin autour du bâtiment, aire de jeu pour les enfants). Il nous a sûrement pris pour des c... puisqu'il nous propose la somme astronomique de 9128 USD... A ce prix là, on s'achète plusieurs voitures ici. On sait bien que l'on se fait sans cesse arnaquer ici (n'ayons pas peur des mots) du fait de notre couleur de peau. On l'accepte et c'est le jeu mais de là à nous proposer une somme si énorme et surtout d'espérer que nous allons accepter, le fossé est grand.

Je dois cependant proposer un devis à la Fondation qui désire prendre en charge le coût des travaux. Je vais essayer de trouver un nouvel architecte pour évaluer les travaux. Néné propose d'acheter nous même les matières premières et de payer des ouvriers à la tâche...

Les répétitions pour la fête de fin d'année s'accèlèrent et je suis de nouveau appelé dans la salle de classe pour passer de la musique. On recommence avec tout les enfants puis les maîtresses répètent avec seulement ceux qui sont le moins à l'aise dans la chorégraphie. La discipline ici c'est à coup de baguette (pas magique pour le coup) sur les jambes... Je n'arrive pas à comprendre comment on peut donner à un enfant l'envie de venir à l'école de cette manière!!! RDV demain à 8h, on prend les mêmes et on recommence...

Je poursuis la matinée par un petit tour au marché avec Manuel. Celui-ci est plus boueux que jamais et nous devons slalommer entre les personnes et la boue ce qui n'est pas une tâche facile...

L'après-midi, les ouvriers essaient de faire tourner la tronçonneuse à l'huile d'olive. Le moteur doit être un sacré gourmet car cela fonctionne.

Vers 16h, les plus grands vont répeter des petites scénettes pour la fête de fin d'année. Je vais les filmer afin d'avoir quelques souvenirs de ces cinq mois au soleil. C'est toujours amusant de les voir jouer la comédie et certains sont vraiment doués. J'ai le droit à une démonstration de Hula Hoop de la part des enfants... Dire que je n'y arrive même pas moi même. Tout est une question de déhanché et les Haïtiens sont très doués à ce petit jeu là grâce à leurs musiques langoureuses et collé/serré...

En fin d'après-midi, nous avons une coupure de courant qui nous plonge bien entendu dans le noir. La situation est vite arrangée puisque Néné branche le groupe électrogène sur les batteries ce qui nous permet de ne pas dîner aux chandelles. 

Quelques photos en prime pour ce soir : ICI

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